L’Afrique pense par elle-même son développement


Par Firmin Edouard Matoko, Sous-directeur général, Priorité Afrique et Relations extérieures


Les africains ont aujourd’hui plusieurs certitudes quant au futur de leur continent: celui-ci regorge de richesses naturelles (« un scandale de la nature » disent certains) ; il est culturellement riche et abonde de ressources humaines talentueuses. Enfin, après des décennies d’enfermement idéologique et d’injustice épistémique, l’Afrique est désormais capable de penser par elle-même et d’écrire son avenir[1].

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African narratives vs. African development strategy

Carlos Lopes and Alan Hirsch, Nelson Mandela School of Public Governance, University of Cape Town


This blog is part of a thread that aims to challenge existing narratives about Africa and its development.

Africa’s positioning in the global scene is seldom immune to controversy. The numerous debates about Africa’s true size and developmental successes can deflect Africans and potential partners from a coherent continental development strategy.

Despite its landmass of 30 million square kilometres, the commonly used Mercator projection maps Africa’s size to be equal to Greenland’s, which is fourteen times smaller. That such a depiction is popularised even by Google Earth shows the endurance of certain perceptions. Moreover, contemporary afro-pessimism is rooted in history and is not limited to the injustices of modern-day cartography or the erroneous views portrayed in contemporary literature. It is about risk perceptions, levels of conflict, political instability, and the variety of economic experiments. Many continue to identify Africa as uniformly beset by conflict, crisis, bad governance, and a risky place for making investments.

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Wakanda forever?

By Moky Makura, Executive Director of Africa No Filter


This blog is part of a thread that aims to challenge existing narratives about Africa and its development.

In 2018 the fictional country Wakanda from the movie Black Panther was the fourth most mentioned African country on Twitter – after Egypt, South Africa and Kenya. The fact that Africa’s fourth most talked about country doesn’t exist tells us two things: pop culture is a powerful tool for narrative work and we need to do more to make Africa’s 51 remaining real countries more compelling. 

This data point was unearthed during a literature review to understand what insights already exist about narrative on Africa in the media. The review was part of Africa No Filter’s mission to unpack prevailing stories, frames and narratives about and within Africa to understand where we can intervene to shift and support how the world sees Africa and how Africa sees itself.

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Repenser le développement en Afrique et pour l’Afrique

Par Firmin Edouard Matoko, Sous-directeur général, Département Afrique, UNESCO


Ce blog fait partie d’une série qui invite acteurs et penseurs à renouveler le discours actuel sur l’Afrique et son développement.

La crise du COVID-19 qui a révélé l’extrême fragilité des économies africaines, est venue nous rappeler les limites du développement en Afrique. De nombreux africains réclament une révision urgente des modèles de développement et prônent pour l’élaboration de nouveaux paradigmes propres à l’Afrique. Ce discours n’est pas nouveau. Samir Amin, qui fut l’un des plus grands économistes africains, révélait déjà les limites des modèles fondés sur des théories importées de l’extérieur. Thandika Kandawire, autre penseur africain de renom et bien d’autres ne disent pas autre chose aujourd’hui. L’Afrique a besoin de repenser son développement et de réinventer son histoire sociale et économique, comme l’affirmait encore récemment le groupe d’intellectuels africains réunis par l’UNESCO pour débattre de la crise du COVID-19 en Afrique : « cette crise est une occasion de repenser les hypothèses actuelles sur les paradigmes de développement adoptés par les États africains. Il s’agit de se concentrer sur les priorités de développement centrées sur l’homme, et d’investir en priorité dans l’éducation, les soins de santé, la protection sociale et la recherche scientifique comme base pour créer une nouvelle Afrique, capable de regarder vers l’intérieur et de trouver des solutions endogènes à ses problèmes, tout en assurant sa place sur la scène internationale ».

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